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Institut Français du Cheval et de l'EquitationPôle Direction de la Recherche et de l'Innovation.
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Niveau : Niveau 7 (Bac + 5)
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Institut Français du Cheval et de l'EquitationPôle Direction de la Recherche et de l'Innovation.
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Fédération Française d’Équitation, INRAE-UMR Innovation, LIRDEF Université de Montpellier. Contexte et objectifs du sujet de la thèse CIFRE : Contexte et enjeux : En 2024, après un siècle d’attente, les Jeux olympiques se tiendront à nouveau à Paris. Ces grandes échéances sportives sont autant attendues par les athlètes que par une grande majorité de la population car comme lors de toutes les grandes échéances sportives les exploits réalisés individuellement ou collectivement par les sportifs deviennent des exploits nationaux. Les enjeux sont tout autant sportifs que symboliques. Cela est d’autant plus vrai en équitation, car la France est historiquement et sociologiquement une « société à écuyer », une grande nation équestre et l’équitation de tradition française est inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité. Les équipes équestres auront donc à cœur de faire briller plus encore ce rayonnement culturel par leurs performances sportives. À ces enjeux d’excellence sportive, s’ajoutent des enjeux sociétaux qui se traduisent par une médiatisation croissante du « bien-être animal » voire par la remise en cause des relations de travail entre humains et animaux par des associations dites animalistes. Dans ce contexte, la question de recherche de la thèse porte sur les modalités et sur l’environnement nécessaires à la dyade cavalier-cheval pour être performant tout en préservant la santé physique et mentale des deux partenaires. L’enjeu majeur de la thèse est d’interroger les rapports des chevaux au travail dans leur dimension interspécifique. En fonction du contexte organisationnel et relationnel, ces rapports interspécifiques de travail peuvent en effet être générateurs de plaisirs ou de souffrances partagées ou non, de réussites ou d’échecs. Objectifs scientifiques : l’objectif central de ce projet est d’étudier dans une approche globale et complexe (au sens d’Edgar Morin) les interrelations humains-chevaux dans le domaine de l’excellence sportive selon les enjeux et les modalités spécifiques inhérents à trois disciplines équestres (les collectifs sportifs en concours de sauts d’obstacles, en para-dressage et en concours complet d’équitation). Il s’agit de mettre au jour : 1. les dispositifs de construction de la motivation en vue de la haute performance chez les athlètes chevaux et humains. Dans cette perspective, l’écosystème de la dyade humain-cheval apparait décisif. 2. les conditions relationnelles et organisationnelles de la reconnaissance de la performance et donc de l’engagement des humains et des chevaux dans le travail sportif. Il s’agira donc de valider ou d’invalider deux hypothèses centrales. 1. L’athlète humain et l’athlète cheval sont co-dépendants et co-constructeurs de la performance sportive, mais que cette co-construction est influencée par les environnements des deux espèces. 2. La primauté accordée aux liens affectifs avec les chevaux, la reconnaissance de leur agentivité et de leur implication subjective dans le travail sont les conditions préalables à la performance escomptée. Ces travaux de recherches auront également pour but d’alimenter plusieurs champs de la sociologie. Tout d’abord la sociologie des relations de travail entre humains et animaux, front de recherche récent et innovant, l’objectif est d’apporter de nouvelles connaissances à partir de ce terrain très spécifique que sont les collectifs de travail interspécifiques dans le sport de haute performance. Faire la sociologie des relations de travail humains-animaux induit des déplacements de frontières dans d’autres champs de recherche telle que la sociologie du travail et du sport, l’analyse de l’activité ou encore l’anthropologie. Il s’agira notamment de définir quelles sont les différences ou les invariances dans les collectifs de sportifs et leur environnement qu’ils soient uniquement composés d’humains ou qu’ils soient interspécifiques. Méthodologie : Elle reposera principalement sur des entretiens individuels, en groupe ainsi que des observations parfois filmées. Un point clé de cette recherche consistera notamment à confronter les discours des enquêtés à leurs pratiques de travail avec les chevaux (analyse de l’activité). La question du genre n’est pas au cœur de cette recherche, néanmoins, elle sera présente dans l’étude des relations de travail et dans la qualification des attitudes vis-à-vis des chevaux. Attitudes qui peuvent être jugées féminines ou viriles indépendamment du sexe de la personne. Objectifs pour l’entreprise : Le projet permettra de repérer et promouvoir les « bonnes pratiques » mais aussi de prévenir les éventuels dysfonctionnements dans les organisations du travail et/ou dans les relations entre humains et entre humains et chevaux. La reconnaissance de l’engagement subjectif des chevaux dans le travail devrait permettre une augmentation de la confiance réciproque entre l’athlète équin et l’athlète humain, mais aussi assurer un bien-être au travail, un plaisir partagé au travail. De cela pourrait découler un investissement, un engagement et une reconnaissance réciproque et possiblement une diminution de blessures ou d’inflexions psychologiques ainsi qu’une amélioration significative de la performance. Profil recherché Niveau d’études : Bac +5(mastère recherche en SHS) Formation demandée : La ou le candidat.e devra être formé.e aux sciences humaines et sociales. Elle ou il pourra provenir de l’une des disciplines suivantes : sociologie, anthropologie, ethnologie, ergonomie, psychologie, STAPS. Compétences : il est attendu des connaissances en sciences du travail ; une maitrise de la méthodologie qualitative et quantitative (traitement de données R). La ou le candidat.e devra avoir un bon relationnel, une capacité à travailler en autonomie et savoir faire preuve de discrétion. Compétences facultatives : connaissance d’un ou de logiciels de lexicométrie ou de psychosémantique (Alceste, Iramuteq, Tropes…) ; notions d’éthologie. Un intérêt pour l’équitation et/ou le sport de haute performance sera également un plus. Environnement de travail : La ou le doctorant.e sera embauché.e par la Fédération Française d’Équitation où elle/il sera régulièrement accueilli.e. Sur le plan scientifique, la/le doctorant.e sera co-encadré.e par Jocelyne Porcher, directrice de recherche en sociologie (UMR Innovation) et Sylvie Pérez, maitresse de conférence en sciences de l’action (LIRDEF). Elle/il sera inscrit.e à l’école doctorale 60 Temps, Territoires, Sociétés et Développement de l’Université Paul Valéry à Montpellier.Elle/il sera accueilli.e par Vanina Deneux – Le Barh (IFCE) au sein du collectif Animal’s Lab à l’UMR Innovation de l’INRAE de Montpellier. Caractéristiques du contrat : Contrat CIFRE soit un CDD de 3 ans. Salaire brut annuel d’environ 24 000€. Début du contrat : après acceptation du dossier CIFRE par l’ANRT Lieux de travail : Lamotte Beuvron et Montpellier. De nombreux déplacements sont à prévoir. Modalités des candidatures : Faire parvenir un CV, une lettre de motivation circonstanciée, des coordonnées de référents et les résultats du master 1 et 2 par Lle biais d'équi-ressources avant le 10 avril 2022. Une audition des candidat.e.s sélectionné.e.s aura lieu aura lieu entre le 2 et 10 mai 2022
Niveau 7 (Bac + 5)